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Détail de la contribution

Auteur: Claire FOREL

Titre:
Une approche didactique saussurienne?


Abstract/Résumé: Pour expliquer le point de départ de la réflexion linguistique, il arrive que F. de Saussure évoque le « contact avec les alloglosses qui [...] ouvre l’esprit sur le fait de la langue lui-même ». E. Pichon en 1937 attribue pour sa part la thèse saussurienne de l’arbitraire du signe à une forme de « cosmopolitisme » helvétique (forcément coupable) du linguiste genevois. Bally, quant à lui, a des propos très durs pour critiquer le « bilinguisme comme moyen de former l'esprit ». Il va même jusqu’à parler d’ « effort cérébral inutile ». Sechehaye consacre trois cours entre 1913 et 1915 à « Quelques principes de linguistique théorique et leur application à l’enseignement des langues ». Henri Frei enfin, avec sa Grammaire des fautes fait figure de précurseur de la notion d’ ‘interlangue’ qui va de soi aujourd’hui en pédagogie des langues étrangères. Ce rapide inventaire pour souligner le fait que la question de la langue étrangère et de sa pédagogie semble trouver sa place (même s’il s’agit d’un topos débattu) dans une approche issue de Saussure, et à Genève même. L’exposé se centrera essentiellement sur ce que dit Bally de l’apprentissage d’une langue étrangère un peu particulière puisque qu’il s’agit du latin comme lieu où il convient de combattre les idées toutes faites afin de promouvoir une saine réflexion sur l’objet langue.